Page, huile sur toile, 2013, 92 x 73 cm

Page, huile sur toile, 2013, 92 x 73 cm

Du lisible au visible, elle sonde autant les qualités esthétiques que sémantiques. Les contours d’une histoire, l’intuition d’une phrase… La lettre devient signe et acquiert sa propre dimension. Les segments laissent vivre la surface. La matière se révèle, le tracé et le dépouillement des agrégats du réel laissent l’identité picturale émerger. Déborah Chock ne crée pas à partir d’une intention sous-jacente mais nous invite à imaginer, en abîme, le monde caché.

Comment procédez-vous pour construire votre poésie visuelle ?

La toile est une métaphore de l’être. Nous sommes faits de chair et de langage. La peinture et les mots sont consubstantiels. Les mots choisis sont des « jeux de sens » qui n’évoquent pas seulement une consonance, un rapport phonétique, ils offrent également une proposition de sens, philosophique.

Votre œuvre invite à l’introspection…

Mon travail peut s’envisager comme une catharsis, un lieu de projection, un monde poétique révélateur, où conscient et inconscient sont « amis ». La notion du mystère et du caché m’inspire. Nous sommes des êtres complexes et d’espoir.

Déborah Chock expose du 30 novembre au 7 décembre à l’Espace 5Bis à Paris.