Toujours glamour, urbaine et vintage, Stoul mixe les styles pour l’exposition Street therapy.
Brigitte Bikeuse,  2011, acrylique, huile et impression sur toile, 120 x 120 cm

Brigitte Bikeuse, 2011, acrylique, huile et impression sur toile, 120 x 120 cm

Comment sont nées vos créatures glamour ?

En 2000 je peignais des petits portraits de chats qui se déguisaient en humains avec des coiffures et des vêtements, les formes étaient géométriques et les couleurs acidulées, le style était à la fois punk, kitch et kawaï. C’est au fil du temps et naturellement que j’ai transformé ces personnages en femmes, les formes et les couleurs se sont adoucies, la sensualité a prit le dessus. Quelque part mes dessins ont suivit mon évolution personnelle.

 Le vintage est un thème récurrent dans vos travaux, d’où vient cette inspiration ?

J’ai été élevée par ma grand-mère (née en 1913), enfant, je jouais beaucoup avec ses objets, ses vêtements, ses bijoux, à sa mort en 2005 je me suis replongée dans ces souvenirs, sa maison, les tapisseries des murs, les différents mobiliers et c’est ressorti dans mes œuvres, j’ai commencé à mixer les styles des époques passées pour habiller mes personnages et les fonds de mes toiles.

Votre lien avec la mode est évident et semble encore plus présent dans vos collaborations aujourd’hui ?

Pour réaliser mes oeuvres je me suis intéressée de très près à l’histoire de la mode et chaque saison j’observe les nouvelles tendances de la mode et du design. J’ai fait mes études à l’Ecole Boulle donc par ma formation je me situe entre l’artiste et l’artisan, il m’est alors naturel de ne pas me limiter au niveau du support et de démocratiser mes créations avec des customisations sur vêtements et mobilier que je réalise soit moi-même en pièces uniques à partir de récupération, soit en séries avec des marques ou des jeunes créateurs.

Pin-up de Dedeuch pieuse, 2010, acrylique, huile et impression sur toile, 120 x 100 cm

Pin-up de Dedeuch pieuse, 2010, acrylique, huile et impression sur toile, 120 x 100 cm

Née en 1981 à Bordeaux, Stoul vit et travaille aux portes de Paris, à Montrouge. A 16 ans, Elle est formée aux Métiers d’Art à l’Ecole Boulle. En 2001, elle se tourne vers les Arts Plastiques et les cultures underground, vadrouillant dans des squats d’artistes, elle commence par peindre et exposer des toiles de chats punks aux couleurs acidulées. Inspirée par les mangas et passionnée par l’histoire de la mode féminine, les chats deviennent, au fil du temps, des femmes aux longs cils, des héroïnes élégantes et glamours, évoluant dans un univers raffiné, tapissé de motifs vintages. Marquée par le souvenir de sa grand-mère qui s’est beaucoup occupée d’elle petite, se mêlent alors dans ses œuvres un esprit rétro nostalgique et une modernité pop joyeuse.

Nombreuses expositions de ses toiles peintes à l’acrylique se succèdent à Paris, en France et à l’étranger. En parallèle, Stoul s’associe régulièrement à de grandes marques et à des jeunes créateurs de mode pour commercialiser des collections de vêtements, bijoux, sacs et accessoires de mode. Elle s’intéresse depuis toujours aux cultures alternatives, du punk au hip hop, c’est naturellement qu’elle se rapproche du mouvement graffiti et street-art. Elle peint ses premiers murs à la bombe avec les 7MR. Stoul, dites aussi Stoul Peintresse, s’inscrit désormais dans le mouvement de l’Art Urbain Contemporain.