Pour l’exposition Street Therapy, Gregos affiche son visage sur toile et nous dévoile une prochaine humeur en gestation…
You can’t hide punk !  2012, plâtre polyester, acrylique sur toile, 100 x 50 cm

You can’t hide punk ! 2012, plâtre polyester, acrylique sur toile, 100 x 50 cm

Né en 1972, Gregos a grandi en banlieue nord de Paris (Gonesse, Villiers Le Bel). Il fait ses premières armes dans le Tag et le Graffiti à la fin des années 80, début 90. C’est à Montmartre dans le 18ème où il reside qu’il décide d’inventer sont propre concept 3D regroupant toutes les techniques qu’il utilise et a appris. Il réalise une réplique à l’identique de son visage tirant la langue, ou souriant, qu’il peint et se met à coller à travers Paris. Chaque visage lui permet d’exprimer dans la rue ses humeurs, ses colères, ses joies, ce qu’il aime ou déteste… A ce jour, près de 600 visages ont déjà été installés, la plupart à Paris, mais aussi dans d’autres villes de France et du monde.

Wall street Art,  2011, plâtre polyester, papier journal et acrylique sur toile, 130 x 130 cm

Wall street Art, 2011, plâtre polyester, papier journal et acrylique sur toile, 130 x 130 cm

Après de nombreuses émotions portées sur les façades et murs des villes, quelle est l’humeur du visage aujourd’hui ?

Mon humeur personnelle et principale est le sourire, mais je viens de créer un nouveau visage ayant une nouvelle expression pour cette année à venir ; c’est la tristesse. Ce visage exprimera surtout une tristesse pour évoquer ce qui se passe actuellement autour de nous.

 Poser le visage sur toile est une façon de rendre plus accessible votre art en galerie ?

Il est vrai que la plupart des expositions en galerie présentent principalement des toiles, j’ai commencé à exposer ainsi aussi.  J’ai posé un jour le visage sur la toile pour réaliser un autoportrait qui me passait par la tête. Mais mes premières toiles avec visages ont été créées bien avant ma première expo. Je les ai réalisé pour mettre en scène mes visages afin de voir ce que j’avais à l’esprit. Donc non, ce n’est pas une façon pour moi de rendre mon art accessible en galerie, d’autant plus que mes supports varient, la toile, les socles, une simple attache, un pavé parisien, un panneau de signalisation….