Les lignes s’entremêlent et apportent une physicalité picturale aux ombres des figures. L’immédiateté de son trait et l’absence de repentir contribuent à une gestuelle atypique qui fige les attitudes. On devine leurs comportements qui oscillent entre apaisement et inquiétude. Certaines toiles ont été réalisées en hommage aux événements du Bataclan du 13 novembre 2015. Des figures spectrales, des visages émergents s’évadent vers la clarté, au-dessus de l’ombre propagée par la barbarie des hommes. D’autres silhouettes, des cœurs, des visages et des sourires bienveillants surgissent par touches successives et s’harmonisent au sein de compositions flamboyantes.
Vous travaillez un certain éloge du mouvement entre apparition et disparition…
Je me plais à jouer des contrastes, de la couleur et du trait. L’expérience de l’œuvre se tient entre l’intention et l’accident. C’est le geste qui prime et tout doit être visible ; l’évidence comme le repentir.
Au-dessus de la dureté du monde, vos œuvres délivrent un sentiment d’humanisme…
Mes toiles expriment une fracture entre les moments de difficultés et les moments de joie et de lumière. La difficulté, je l’abats, je l’éloigne. Je fais un trait sur la crise, la morosité. La zénitude finit par prendre le pas sur le mauvais.
Patrick Mamou expose du 30 novembre au 7 décembre à l’Espace 5Bis à Paris.
Bernard Silvera, l’incarnation intemporelle | Espace Art's
29 janvier 2018 at 20 h 32 min[…] Silvera expose du 30 novembre au 7 décembre à l’Espace 5Bis à […]