Ses œuvres sculptées dans l’argile et pour certaines moulées dans le bronze accèdent à l’intemporel. Toujours en quête de mouvement et d’expressivité, les sculptures surgissent avec panache et se donnent à voir comme des présences totémiques profondément humaine. Le fondu des formes, la déformation, les outrances musculaires conservent les traces de l’accident. Bernard Silvera extirpe le réel sans s’en détacher. Derrière cette apparente volonté, l’expression charismatique de la figure se ré-enchante avec incarnation.
L’humanité est une quête perpétuelle dans votre démarche artistique ?
Que ce soit les portraits, les bustes et les corps d’hommes et de femmes, je ne cherche pas à faire du « beau » mais à représenter la vie qui peut parfois se montrer cruelle. J’aime sculpter les gens de tous les jours (…) Et en particulier ceux qui ont vulgairement une gueule, ceux qui ont été marqués par la vie. »
En quoi le bronze apporte-t-il une nouvelle dimension à vos travaux ?
Le bronze est un aboutissement. Cela me permet d’accéder à l’intemporel. Par principe les sculptures resteront et s’inscriront dans le temps, comme une résistance.
Bernard Silvera expose du 30 novembre au 7 décembre à l’Espace 5Bis à Paris.