Comme un cri de guerre, la série « Rébellion » en veut à l’art trop bien établi. Une réaction pop-amusée qui tape à l’œil.

Cri de guerre, 2011, acrylique sur toile, 100 x 100 cm

Avec ironie, puissance de l’image et contestation, le travail de Pascal Gonzalez pourrait s’inscrire dans la continuité du pop-art. Les faciès immédiatement identifiables d’un gorille, d’un crâne, ou d’un joker sortent d’un plan quadrillé aux couleurs vives, à l’acrylique, inspiré par la technique de Mondrian. Un processus de restitution mécanique des couleurs par une trame d’aplats de formes géométriques. Une composition parfaitement équilibrée.

L’artiste qui a aussi puisé ses sources d’inspiration dans l’univers de la BD et du cinéma de science-fiction a le sens et la manière de défendre sa singularité.

« Ma  série « Rébellion » témoigne de ma désapprobation d’un certain art que l’on trouve dans les ouvrages de références et qu’il conviendrait de ne pas qualifier d’art. Le visage qui semble sortir de la toile en hurlant sa colère est un choix réactionnaire. Le deuxième plan fait l’objet de nombreuses recherches. Ce sont les oeuvres de Mondrian qui m’ont apporté la solution. Les formes géométriques simples et colorées me permettent d’utiliser les lignes horizontales et verticales afin d’accentuer la déformation en trompe l’oeil. »