Habemus papam, 120 x 180 cm

Habemus papam, 120 x 180 cm

Joel Saget révèle les imbrications fantasques mais domestiquées du jouet dans le réel. Conçu comme un véritable jeu de piste, son travail photographique renvoie à l’innocence des images pour aboutir à un humour réjouissant, un plaisir enfantin. L’artiste se joue de la naïveté pour susciter le questionnement. Il s’extrait d’un formalisme amusé pour chahuter l’étonnement. Tout un art de se réjouir autrement !

L’humour et la dérision étaient nécessaires pour vous détacher de votre travail en agence de presse ?

En tant que photographe d’agence de presse, je couvre des sujets qui touchent le fait divers, le conflit, le sport, le portrait… Un panel relativement large. Cette série est un contrepied de tout cela, elle me permet une nouvelle distance, une respiration face à un quotidien souvent plus malheureux qu’heureux.

Vous appréciez exposer de manière anonyme, pour quelles raisons ?

Mon intention est d’exposer des photos dans des endroits perdus, dans la nature, la forêt par exemple avec l’idée que le promeneur puisse tomber par surprise sur une photo déformée, gondolée, pliée… Cette démarche éphémère, gratuite, anonyme ne rentre dans aucun cadre et questionne le spectateur qui pourra construire sa propre histoire.

Joel Saget, représenté par Golan Rouzkhosh Gallery expose du 30 novembre au 7 décembre

à l’Espace 5Bis à Paris.