Attentif aux prouesses architecturales, sa vision poétique et transformée de la ville délivre un nouvel espace de liberté, hypnotique et singulier. Les photographies d’Arako Space nous transmettent son rapport physique à l’espace. Sa volonté de révéler l’importance esthétique du réel se transforme et se réinvente avec la couleur par réappropriation. Cette tension constante entre le certain et l’imaginaire invoque le trouble optique. Devant ses œuvres, nous fabriquons nos propres évidences d’errance et d’illusion.
Comment est né votre désir de travailler la photographie urbaine ?
La ville, ses représentations, les constructions faites par l’homme m’intéressent. Mes photos soulignent cette tendance architecturale. Je viens du Street-art et en particulier du graffiti. Ce milieu à un certain charme pour la notion d’éphémère qu’il défend mais avec le temps j’ai trouvé dommage le fait de ne pas garder de traces. La photographie s’est imposée comme une suite logique dans mon travail.
En quoi l’art urbain a-t-il particulièrement évolué ces dernières années ?
Les messages sont aujourd’hui plus poétiques. Ils ne revendiquent plus forcément des projets d’ordre sociaux. Ils se démocratisent en ne touchant plus seulement une partie de la population qui communique sur la banlieue, la dégradation… Le message évolue et c’est plutôt une bonne chose car il montre le potentiel de la discipline. Par ailleurs, de plus en plus d’artistes sortent de la rue pour aller en galerie et permettent ainsi d’effacer bon nombre de préjugés.
Arako Space, représenté par Golan Rouzkhosh Gallery expose du 30 novembre au 7 décembre
à l’Espace 5Bis à Paris.