Patrick Mamou puise l’inspiration du trait et exprime ici l’idée de mouvement qu’il associe aux lignes des écritures calligraphiques.
Le geste libre de sa main, comme une fulgurance, est une inscription dans l’espace d’un signe en deux dimensions. L’alternance des segments, des courbes qui s’entrelacent, possède son propre rythme musical et évoque un sentiment de liberté. Sans cesse en évolution et librement interprété, le signe brise, hors du temps l’ordre apparent.
Le dialecte pictural se passe de codes et détourne le sens premier sans se risquer à des rapprochements. Les tons monochromes noires, blancs, renforcent la matérialité par des touches de couleurs vives et joyeuses roses, bleues, jaunes, or. Ces empreintes sont en substance des énigmes, un voyage jamais figé entre le lisible et l’illisible.
