Artiste de rue, Florian Banetto travaille aujourd’hui aussi sur toile et présente pour l’exposition Street Therapy des îcones pop transpirantes.
Pourquoi reproduisez-vous les icônes de « l’entertainment » ?
Je balaye nos tabloïds et journaux qui, qu’on le veuille ou non, parasitent nos journées. En fait, je ne cherche pas à “starrifier” ces personnes, mais bien au contraire à les mettre au même niveau que le badeau que l’on croise le matin dans le métro. Après je cherche avant tout un sujet qui me parle, soit grâce à son physique, à sa représentation, sa profession ou simplement… Un déclic. Je peins aussi des gens de tous les jours (vous, moi, mon épicier, le chauffeur de bus…)
Le pop art est une influence réelle dans votre travail, est-il aujourd’hui toujours aussi inspirant pour vous ? Quelles sont vos signatures favorites ?
Je ne sais pas si le pop art a un impact direct sur ma production. Je n’ai pas de culture artistique conventionnelle. J’ai commencé réellement et sérieusement le graffiti vers 15 ans. Je me sens plus proche de ce milieu, de plus je n’aime pas vraiment les gens qui sont rangés dans des cases. Mais il est vrai que mes productions, de par leurs thèmes, leurs couleurs, leurs procédés de production, se rapprochent plus du pop-art que de l’impressionnisme ! Mes influences et signatures appréciées restent cantonnées aux gens que j’ai croisé, comme Azyle, Mode2 ou encore Frez et Aris.
Florian Banetto est né à Créteil et travaille à Antony. Il commence à barbouiller les artères de nos villes en 1997/1998, concentrant son activité sur le graffiti, développant son nom sur divers supports urbains, plus ou moins tolérés et tolérables. C’est par ce biais qu’il commence à chercher d’autres moyens d’expression et d’autres supports. 2010 marque un tournant dans sa vie artistique mais également un virage logique et inéluctable. Las des déboires liés au graffiti et souhaitant donner un autre sens à sa création, il décide alors de développer son travail d’atelier. Aujourd’hui, il puise son inspiration dans ces personnages qui font vibrer nos tabloïds ou notre quotidien. James Dean, Jude Law, Betty Page, Ditan Von Teese… Stars d’hier et d’aujourd’hui, les styles et les tempérament se répètent pour le fantasme, l’idolâtrie ou l’agacement. Pour l’artiste, tout est prétexte à faire transpirer ces icones glacées, en gardant la spontanéité artistique de ses débuts.