La dernière série de Patrick Mamou n’abandonne pas la couleur mais s’engage sur un nouveau terrain d’expression : l’abstrait.

Plus qu’un simple jeu de pinceau, c’est une nouvelle dynamique de travail et de production que choisit ici Patrick Mamou. Le peintre de la couleur reconsidère son potentiel signifiant et ouvre un nouveau système pictural où les effets d’optiques frôlent l’expressionnisme abstrait. Couleurs vives et peintures épaisses à l’acrylique s’insèrent dans un labyrinthe chromatique pour exprimer l’univers intérieur de l’artiste. En rupture avec la figuration, il exprime avec subjectivité et spontanéité de nouvelles émotions.

Ecume dorée, acrylique, 44,5 x 34,5 cm, 2013.

Avec Ecume dorée, Patrick Mamou met en abîme la mer et sa perception houleuse.  Les lames déferlantes marines et dorées dirigent notre regard vers le point de fuite principal au centre de la toile. Une touche bleu clair apparaît, impureté énigmatique, bouillon d’écume tournoyant d’une surface en fusion.

Cheval de feu, acrylique, 53,5 x 44,5 cm, 2013.

Bercé par ses pensées aux errances sauvages, Patrick Mamou construit Cheval de feu. Les touches débridées et flamboyantes apportent le flou nécessaire pour donner une impression de mouvement et de vitesse. Le galopeur a débuté sa course…

Absinthe, acrylique, 50 x 39,5 cm, 2013.

Une nature exubérante à dominante florale s’ouvre sur un point de vue ; une bouteille. Il s’agit ici de l’Absinthe. Envahie, par la végétation aux notes figuratives, l’allusion de la fée verte apparaît par touches successives de violet et d’orange aux contours visibles noirs diffus. Les entrelacs colorés nous glissent vers l’amertume naturelle et joyeuse d’un plaisir oublié.

Songe de nymphes, acrylique, 45 x 37 cm, 2013.

Comment ne pas succomber à la fusion idyllique entre la femme et la nature ? Avec Songe de nymphes, le romantisme fantasmé de l’artiste s’infiltre dans le réel pour laisser le spectateur-voyeur prendre part à la scène.